la cité de la transition
UN NOUVEAU MODÈLE POUR LA BIORÉGION MINIÈRE
LIEU : Auby, Nord (59)
DATE : 2019
ÉQUIPE : Camille Henry, Thomas Jeannot et Jean Lartigue
CADRE : concours Europan 15 'Villes Productives'
Auby fait partie du territoire singulier du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Anciennement recouvert par la mer, son sous-sol s’est fortement enrichi en gisements houillers. Ces caractéristiques géologiques ont prédisposé cette terre à être exploitée depuis la révolution industrielle. Cette histoire a unie la ville à son sol et a profondément marqué son territoire, son paysage, son urbanité, ses hommes, sa culture et son économie. D’autres cités minières, dont certaines en Belgique, possèdent une histoire et des caractéristiques communes. Ensemble, elles forment la biorégion minière.
Aujourd’hui, les mines sont fermées et laissent un territoire post-industriel parfois inhabité, aux sols pollués et en déficit d’emplois. Le projet de La Cité de la Transition prend acte de ce constat pour s’inscrire dans la continuité historique qui unie la ville à son sol. Ici, l’ambition est d’ancrer durablement cette Cité dans son époque, d’en révéler les potentiels économiques, écologiques et urbains afin d’envisager à plus grande échelle un dynamisme nouveau pour toute la biorégion minière.
La spécificité du site et du niveau de pollution de ses sols nous donnent la mesure et l’échelle temporelle du projet. La dépollution nécessaire à la requalification des terrains implique une reconversion progressive en plusieurs temps.
Le premier temps, dès aujourd’hui, consiste à établir un parc dépolluant par la plantation de végétaux capables d’extraire et de capter la pollution présente dans les sols. L’organisation spatiale de ce parc dessine les contours du futur quartier le long du canal. Le second temps consiste à transformer ces végétaux en matériaux de construction bio-sourcés destinés à la réalisation de la nouvelle Cité. Le sol devient le support d’une nouvelle économie locale. Enfin, le troisième temps est celui de la disparition des sols pollués qui ont laissé place à une terre nourricière et généreuse sur laquelle faire pousser sa nourriture est devenu possible. Elle est ainsi propice à de nouveaux modes de vie plus responsables et respectueux de l’environnement.